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La corruption en Algérie



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CorrupPar Feddal Halim*

La corruption est liée essentiellement au contexte politique et au choix économique. Les indices de perception de la corruption sont calculés principalement sur ces derniers critères d’évaluation.

Les meilleures dispositions en matière de lutte contre la corruption est la démocratisation de la politique, qui se concrétise par une séparation des pouvoirs, permettant ainsi au Parlement démocratiquement élu, à réglementer et à contrôler non seulement les dépenses publiques mais veiller à assurer une bonne gouvernance.
La démocratisation du pays permettra aussi au pouvoir judiciaire d’être indépendant, fort et compétent pour statuer sur la régularité de l’exécution des textes, régissant la dépense publique et la bonne gouvernance.

Elle permettra aussi à l’efficacité des dispositifs réglementant l’économie, autrement dit promouvoir un mode économique libéral et générateur de richesses, garantissant les droits sociaux et économiques. En Algérie, la corruption a pris des proportions alarmantes, les causes sont multiples et diverses, nous comptons par cette réflexion apporter les éléments de réponses à plusieurs interrogations qui suscitent des éclaircissements. La situation de la corruption en Algérie n’est pas ordinaire, elle est exceptionnelle par le fait de sa généralisation et sa banalisation. Selon Transparency International, organisation non gouvernementale, qui a pour principale vocation la lutte contre la corruption des gouvernements, et son rapport à la crise économique sont consubstantielles, mais ce n’est pas le cas en Algérie, car notre pays est dans une aisance financière sans précédent. Toutefois, ceci n’a pas empêché la prolifération de ce fléau à toutes les instances de l’Etat, il dénote de la gravité de la situation, qui échappe à toute évaluation traditionnelle des organisations spécialisées en la matière.

Donc, on peut conclure que les raisons de la propagation de la corruption en Algérie est devenue un choix politique, voire même institutionnalisée fortement au sein de l’Etat, qui a pu instaurer une politique d’impunité. On remarque clairement que la situation calamiteuse du fléau a été préméditée, et elle est indépendante des aléas économiques ou des dispositifs de gestion en général. Cette situation dangereuse se traduit par, une dynamique de corruption généralisée dont les acteurs sont les décideurs à la destinée du pays dans tous les secteurs, je m’explique : les clans mafieux en Italie ou en Russie ont réussi à toucher une partie de la sphère gouvernante, dans ce cas les solutions pourront être envisageables, en Algérie, la corruption est devenue un mode de gouvernance, dont le pouvoir par sa nature croit dur comme fer qu’actuellement corrompre tout le monde, le peuple, l’opposition, l’étranger, serait la seule échappatoire à sa gestion catastrophique du pays.

Donc en résumé, combattre la corruption, c’est combattre le contexte politique actuel et les choix économiques en premier lieu et en second lieu, perfectionner les mécanismes de lutte contre la corruption. On peut diviser les pays en trois catégories, les pays démocratiques, dont la séparation des pouvoirs est effective, et qui cherchent à perfectionner leurs dispositifs anti-corruption, car cette dernière se perfectionne aussi, des pays non démocratiques mais qui sont conscients de la gravité de ce phénomène et qui sont convaincus que la corruption peut entraîner leurs nations à la ruine, exemple le Chili de Pinochet et la Chine actuelle, et des pays qui ne sont pas démocratiques et ne sont pas conscients du fléau de la corruption et c’est le cas de l’Algérie.

Volet juridique ou préméditation au passage à l’action
L’emploi du terme « préméditation », explique la volonté du pouvoir à partir des années 2000. Autrement dit, il y avait préméditation au passage aux actions de corruption généralisée et de grande envergure. Avant la promulgation de la loi n° 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption, celle-ci était définie dans le code pénal, et on pouvait constater que malgré les carences relevées dans ses articles en matière de déclaration de patrimoine et de protection des lanceurs d’alerte « dénonciateurs », le traitement de la corruption par le code pénal était relativement acceptable vu le contexte politique du pays. Il faut noter que la corruption relevée du criminel et que les délais de prescription était de dix ans et qu’il y avait un rapport entre les fonds dilapidés et les peines correspondantes. Si on suit l’historique de l’abrogation des articles du code pénal qui définissait la corruption, on doit se référer, à la Convention des Nations unies contre la corruption, adoptée par l’ONU le 31 octobre 2003 et entrer en vigueur le 14 décembre 2005, qui avait pour but de renforcer les mesures de prévention de la corruption, faciliter et appuyer la coopération internationale et l’assistance technique en matière de lutte contre ce phénomène. Le fléau est devenu source de blocage de développement durable au niveau mondial, ce qui a fait bouger la communauté internationale. Les Etats, en ratifiant cette Convention internationale, s’engagent à en respecter les termes. Celle-ci acquiert donc théoriquement pour eux force obligatoire. Mais on le sait, la force contraignante des conventions internationales est toute relative. Un Etat qui ne respecte pas les engagements prévus par la convention qu’il a ratifiée n’encourt que les observations de l’organe chargé de son suivi. C’est pourquoi il est de toute première importance que les dispositions réglementaires pour chaque pays, sa justice, sa société civile, ses médias veillent à la concrétisation des clauses de cette convention.

Il est à signaler que l’Algérie a signé la Convention des Nations unies le 9 décembre 2003 et l’a ratifié le 25 août 2004, néanmoins elle a émis des réserves sur l’article 66 de la Convention de l’ONU, le texte de base stipule que « Le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire ne se considère pas lié par les dispositions de l’article 66, paragraphe 2 de la présente Convention, qui prévoient que tout différend entre deux ou plusieurs Etats concernant l’interprétation ou l’application de ladite convention qui n’est pas réglé par voie de négociation est soumis à l’arbitrage ou à la Cour internationale de justice à la demande de l’un d’entre eux». Le gouvernement de la République algérienne démocratique et populaire estime que tout différend de cette nature ne peut être soumis à l’arbitrage ou à la Cour internationale de justice qu’avec le consentement de toutes les parties du différend. Les réserves aux traités de manière générale trahissent les inquiétudes des Etats signataires qui savent que telle ou telle disposition leur sera défavorable. Il est clair que la conscience de l’Etat algérien du risque de se voir soumis à l’arbitrage ou à la Cour internationale de justice contre son gré. L’argument que l’Etat algérien pourrait opposer c’est juste de dire que c’est pour ménager sa souveraineté qu’une telle réserve a été prise. On peut faire l’hypothèse que c’est surtout pour maintenir une culture d’impunité de la corruption.

Et ceci dénote clairement du caractère de préméditation de l’Algérie à échapper à toute poursuite pénale ou criminelle étrangère, étant donné que le pouvoir judiciaire en Algérie est instrumentalisé et ne bénéficie d’aucune indépendance. Malgré ces réserves, l’Algérie reste engagée par les obligations de cette convention ; tels que le perfectionnement de la loi anticorruption en matière de prévention, définition des délits et peines correspondantes, la transparence concernant la déclaration de patrimoine, la protection des dénonciateurs, la participation de la société civile, la coopération internationale, le blanchiment, la création d’organe de prévention et de répression et l’établissement de délais de prescription très longs. Aucune de ces obligations n’a été respectée par l’Algérie, à commencer par la loi 06-01 relative à la prévention et à la lutte contre la corruption. Loi qui est censée perfectionner la lutte contre la corruption, est réellement une loi constituée de 73 articles, sommaire et obscure, la préméditation de la généralisation et la vulgarisation de la corruption s’est traduite dans cette loi par la décriminalisation de la corruption, la baisse des délais de prescription de 10 ans à 3 ans, et l’absence de tout rapport entre les fonds dilapidés et les peines correspondantes. La déclaration de patrimoine des agents publics telle qu’elle est conçue dans la loi, présente des carences liées au texte lui-même et au contexte politique actuel. Je m’explique : le texte mentionne la nécessité de déclarer les biens des agents publics, les mécanismes permettant l’évolution et la mobilité des biens sont inexistants.

Ceci dit, les responsables tenus de déclarer leurs biens ne respectent pas les textes de loi y afférents, aucune sanction n’a été prise à l’encontre des contrevenants, pis encore, même lorsque les déclarations de patrimoine sont effectuées, elles ne peuvent faire l’objet d’une vérification en l’absence d’une véritable administration fiscale et de mécanismes de contrôle efficaces. L’ensemble des mécanismes de contrôle prévus reposent sur la publication de la déclaration de patrimoine dans le Journal officiel sans toutefois pouvoir contrôler. La protection des dénonciateurs est garantie par l’article 45 de la loi 06-01, mais reste assujettie à l’indépendance de la justice et son instrumentalisation par le pouvoir exécutif ; le constat est là, tous les dénonciateurs travaillant dans le secteur publique, et d’après nos constats, ils sont harcelés, persécutés et licenciés de leur travail, et poursuivis en justice pour dénonciation calomnieuse ou à défaut pour des affaires fictives. Le droit algérien ne garantit pas la protection du fait de l’ harcèlement professionnel, d’ailleurs même la loi 06-01 ne précise pas le mode de protection des dénonciateurs dans les cas précités.

Cette machine de destruction massive est structurée de telle façon à constater que des dénonciateurs tels que les opérateurs privés, qui ont été lésés par l’administration, se sont vus priver à l’accès aux marchés publics et au contrôle répété et répétitif et à outrance, des services des impôts et autres. Il est clair que le principe d’élaboration d’une loi anticorruption doit se baser sur 3 critères d’appréciation ou d’évaluation, la nature du délit, le seuil des fonds dilapidés et la qualité de l’auteur du délit. Evidemment, ceux qui ont conçu cette loi et ceux qui l’ont adoptée, sont soit des incompétents ou soit des acteurs essentiels dans l’acte de préméditation. En deuxième lieu, l’Algérie a échappé à la coopération internationale en émettant des réserves sur l’article 66 alinéa 2 de la Convention de l’ONU, ceci aurait pu être un vrai casse-tête pour le pouvoir algérien en matière de blanchiment d’argent ou en matière de corruption établie par des firmes multinationales ou étrangères soumises au droit international. La participation de la société civile à la sensibilisation, la prévention et la lutte contre la corruption, cette éventualité ne peut en aucun cas être concrétisée, vu le contexte politique. La Constitution algérienne garantit aux citoyens algériens le droit aux libertés d’expression, d’association et de réunion, « article 41» néanmoins, les textes subséquents confectionnés sur mesure par un pouvoir exécutif qui s’est octroyé tous les pouvoirs a abouti à des lois que je considère dénudées de tout fondement constitutionnel.

La promulgation de la loi 12-06 relative aux associations, loi à caractère répressif et restrictif, conçue dans un contexte de limiter la dynamique du mouvement associatif. Cette loi ne peut être qu’un prolongement d’une politique globale, permettant de restreindre les moyens pour combattre la corruption. L’exemple de l’Association nationale contre la corruption «ANLC» ne peut être qu’un exemple flagrant d’un pouvoir qui a une allergie maladive envers les mouvements associatifs en général et notamment celles qui œuvrent à lutter contre la corruption. Il faut aussi cités la loi n°12-05 relative à l’information qui limite toutes les libertés sous divers prétextes et motifs vagues et obscurs tels que les intérêts économiques, et les exigences de la sécurité. L’accès à l’information, le droit de savoir et la transparence sont des facteurs essentiels pour déceler les actes de corruption. En matière d’économie, l’Algérie excelle dans la confusion de ces textes entre les sociétés de droit privé et de fonds public.

Le choix de l’économie de rente est un bon catalyseur pour la corruption, ceci se traduit, par le fonctionnement de l’économie par le secteur public, le fisc régi par des dispositifs archaïques, une politique bancaire basée sur les fonds publics, les fonds de la rente, en plus de problème de gouvernance de ces établissements, le secteur bancaire tel qu’il existe en Algérie, se heurte aussi à des dispositifs archaïques permettant les détournements, le blanchiment et les malversations financières. En dernier, on doit conclure que le système algérien, pour s’accaparer des richesses du pays, n’ont pas trouvé mieux que de créer un environnement prospère à la corruption et à l’impunité pour compromettre tout le monde au point de faire admettre à tous qu’il s’agit là d’un phénomène naturel de société et que les dénonciateurs n’ont rien compris au mode de fonctionnement de la société algérienne. C’est comme si le problème c’est le peuple, c’est-à-dire que l’Algérien est né corrompu, et non pas un acte de préméditation mûrement réfléchi à partir des années 2000.

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Définition de la gouvernance

Etymologie : de l'anglais, governance, gouvernement, venant du latin "gubernare", diriger un navire.

La
 gouvernance désigne l'ensemble des mesures, des règles, des organes de décision, d'information et de surveillance qui permettent d'assurer le bon fonctionnement et le contrôle d'un Etat, d'une institution ou d'une organisation qu'elle soit publique ou privée, régionale, nationale ou internationale. 

Selon l'IT Governance Institute, la gouvernance a
 "pour but de fournir l'orientation stratégique, de s'assurer que les objectifs sont atteints, que les risques sont gérés comme il faut et que les ressources sont utilisées dans un esprit responsable". Elle veille en priorité au respect des intérêts des "ayants droits" (citoyens, pouvoirs publics, partenaires, actionnaires...) et à faire en sorte que leurs voix soient entendues dans la conduite des affaires. 
Initialement utilisé pour désigner la manière dont un
 gouvernement exerce son autorité économique, politique et administrative et gère les ressources d'un pays en vue de son développement, le concept de "gouvernance" a ensuite été étendu à la gestion des entreprises.
Issu de la théorie micro-économique et de la science administrative anglo-saxonne, la notion de
 "bonne gouvernance" a été diffusée dans les années 1990 par la Banque mondiale, comme la condition nécessaire des politiques de développement.
La gouvernance repose sur
 quatre principes fondamentaux :
- la
 responsabilité,
- la
 transparence,
- l'état de droit,
- la
 participation.

Dans un sens plus étroit, la gouvernance d'entreprise correspond à l'articulation entre les actionnaires et la direction de la société, c'est-à-dire plus particulièrement au fonctionnement du conseil d'
administration,directoire ou conseil de surveillance.
Les détracteurs de la gouvernance y voient une idéologie du
désengagement, voire de recomposition de l'État s'inscrivant dans la vision de l'Etat minimal, depuis le tournant néolibéral des années 1980. 

Définition de gouvernement


Etymologie : du latin gubernare, diriger un navire, lui-même venant du greckubernan.
Le
 gouvernement est l'organe (personnes ou services) investi du pouvoir exécutif afin de diriger un Etat. Dans les Etats modernes, c'est laConstitution qui définit les modalités de désignation des membres du gouvernement (les ministres). 
En France, le gouvernement est
 nommé par le Président de la Républiqueet placé sous son autorité. Il est dirigé par le Premier_ministre (le chef du gouvernement) et peut être renversé par une motion de censure votée par le Parlement. Dans l'usage courant, qui est restrictif, le gouvernement est constitué de l'ensemble des ministres. Mais le mot gouvernement est parfois utilisé dans un sens plus large, comprenant le Président de la République, les ministres, le Parlement et le Conseil constitutionnel.
Le gouvernement fixe l'orientation générale de la politique. Il prend toutes les décisions et fait réaliser toutes les actions nécessaires au bon fonctionnement de l'Etat.
Le mot gouvernement désigne aussi le
 régime politique d'un Etat : gouvernement républicain, monarchiste...


 

 

 

 

 

 

 

 

 

I.La ‘Gouvernance locale’ : c’est quoi ? 

Gouvernance politique, gouvernance d’entreprise, gouvernance locale… mais c’est quoi au juste la « gouvernance » ? 

1. La gouvernance 

Étymologiquement, le mot gouvernance proviendrait des mots grecs « kyberman » et « kybernetes » qui signifient respectivement « naviguer » et « piloter ». Il implique donc la conduite ou l’utilisation d’un mécanisme quelconque afin d’assurer à la société une direction cohérente. Ainsi, la gouvernance désigne l’ensemble des règles, procédures et organes de décision qui conditionnent le bon fonctionnement d’un Etat, d’une institution publique ou d’une structure privée. Elle fait donc appel à de nouveaux modes de gestion en réseau, fondés sur le partenariat et la concertation entre une pluralité d’acteurs. 

2. La gouvernance locale 

Issue de la gouvernance politique, la gouvernance locale fait référence à des formes de coordination incluant une pluralité d’acteurs : coopération, réseau, alliance, partenariat… L’action publique locale n’est plus le seul fait d’une seule autorité – locale ou nationale -, mais implique des acteurs non-étatiques dans les processus décisionnels. 

Appelé également ‘gouvernance territoriale’, la gouvernance locale marque une nouvelle vision du « territoire » dans le développement économique, social et écologique. Elle réfère à une gestion participative des programmes et projets locaux de développement, dont l’objectif est l’accès équitable aux services essentiels pour tous (santé, eau, éducation, habitat…). 

II.Gouvernance locale et décentralisation : deux concepts qui vont de pair 

1.Les réformes de décentralisation 

Au Sénégal, l’émergence d’une ‘gouvernance locale’ est intimement liée aux réformes de décentralisation instituées en 1996. En effet, le transfert de 9 compétences aux collectivités locales (régions, communes, communautés rurales) permet à ces dernières d’acquérir une vraie autonomie de gestion. L’Etat centralisé n’apparaît plus comme un instrument adéquat pour assurer le développement à la base. 

Ainsi, l’article 3 de la loi n° 96-06 du 22 mars 1996 portant Code des Collectivités Locales stipule que : « Les collectivités locales ont pour mission la conception, la programmation et la mise en œuvre des actions de développement économique, éducatif, social et culturel d'intérêt régional, communal ou rural. (…). Elles associent en partenariat, le cas échéant, à la réalisation des projets de développement économique, éducatif, social et culturel, les mouvements associatifs et les groupements à caractère communautaire ». 

L’article 102 de la loi du 22/01/2001 portant Constitution de la République du Sénégal précise également que : « les collectivités locales constituent le cadre institutionnel de la participation des citoyens à la gestion des affaires publiques ». 

2. Les objectifs poursuivis 

Ce nouveau paysage institutionnel a pour objectif de : 

-Renforcer les pouvoirs des acteurs locaux pour assurer un meilleur équilibre des politiques de développement sur l’ensemble du territoire ; 
-Favoriser une démocratie de proximité en impliquant les citoyens dans la gestion des affaires locales ; 
-Privilégier l’échelon local pour tenir compte des besoins de la population et améliorer leur niveau de vie 


Ce « retour au local » a ainsi instauré un nouveau système de gouvernance ancré sur un contexte local, répondant à des problèmes locaux et appropriés par des acteurs locaux. Le territoire devient ainsi une émanation d’acteurs publics et privés dont les actions de coordination forment une action publique. 


III.Les acteurs de la gouvernance locale 

La gouvernance locale suppose un brassage d’acteurs, ancrés d’un part dans la société civile et d’autre part dans les appareils de gestion publique. Elle implique donc un partage du pouvoir dans le processus décisionnel et la reconnaissance d’une multiplicité de parties prenantes dans la construction d’un développement durable et dans la lutte contre la pauvreté. 

1. Les acteurs institutionnels 

L’Etat : 
•Le Ministère de la Décentralisation et des Collectivités locales. Il est chargé de la préparation et de la mise œuvre de la politique en matière de décentralisation, de développement local, de soutien et de contrôle des collectivités locales ainsi que de la mise en place de la politique de formation des élus et de la conduite de la politique de développement local. 
Pour en savoir plus : http://www.gouv.sn/ministeres/mcollect/contacts.cfm 

•Le Ministère de l’Aménagement du Territoire et de la Coopération décentralisée. Il est divisé en trois structures distinctes : la Direction de l’Aménagement du Territoire, la Direction de la Coopération Internationale et la Direction de la Coopération Décentralisée. 
Pour en savoir plus : http://www.gouv.sn/ministeres/microfinance/contacts.cfm 

Les collectivités locales 
•La Région a compétence pour promouvoir le développement économique, éducatif, social, sanitaire, culturel et scientifique de la région, pour réaliser les plans régionaux de développement et organiser l'aménagement de son territoire dans le respect de l'intégrité, de l'autonomie et des attributions des communes et des communautés rurales (article 25, Code des Collectivités locales) 

•La Commune assure à l'ensemble de la population, sans discrimination, les meilleures conditions de vie. Elle intervient dans le domaine de la planification et de la programmation du développement local et de l'harmonisation de cette programmation avec les orientations régionales et nationales (article 88, Code des Collectivités locales) 

•La Communauté rurale a compétence dans la gestion de l’occupation des sols, les projets d'aménagement, de lotissement, d'équipement des périmètres affectés à l'habitation, l'affectation des terres du domaine national, les foires et marchés, les dons et legs, la voirie, les cimetières, etc. (article 195, Code des Collectivités locales) 


2. Les Acteurs Non Etatiques (A.N.E) 

Les Acteurs Non Etatiques sont des organisations indépendantes de la société civile, en-dehors des gouvernements et de l’administration publique. On y regroupe notamment les Organisations Non Gouvernementales (ONG), les organisations communautaires de base (OCB) et leurs associations représentatives, les partenaires sociaux (syndicats, associations d’entrepreneurs…), les associations du secteur privé, les organisations confessionnelles, les universités, etc. 

(*) La notion d'Acteurs Non Etatiques a été introduite dans la politique de développement en 2000, dans le cadre de l’accord de Cotonou, signé entre les 15 Etats membres de l’Union européenne et 77 pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Cet accord reconnaît le rôle complémentaire et la contribution potentielle des Acteurs Non Etatiques dans le processus de développement. 

Liens utiles : 
http://plateforme-ong.au-senegal.com/ 
http://senegalphonebook.com/gouvernement/organisation-nongouvernementale-ong/ 


IV.Les facteurs clés d’une bonne gouvernance 

Une bonne gouvernance locale apparaît, de plus en plus, comme un outil indispensable en faveur du développement à la base et de la lutte contre la pauvreté des populations. Le concept de ‘bonne gouvernance’ a maintes fois été débattu et analysé par les organismes de coopération internationale, les experts en
développement, les bailleurs de fond, etc. 


1.Définition de l’Organisation des Nations Unies (ONU) 

Pour l’ONU, une bonne gouvernance est indissociable des notions de Droits de l’Homme et de démocratie. Une bonne gouvernance vise ainsi « la croissance et le développement humain durable ». Ses caractéristiques sont : la transparence, la responsabilité, l’obligation de rendre compte, la participation et la prise en compte des besoins de la population. Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ne distingue pas la bonne gouvernance de la gouvernance démocratique, dont l’objectif est identique : améliorer la participation des populations et la transparence des autorités. 

2.Définition de la Banque Mondiale 

La Banque Mondiale a analysé le terme de ‘bonne gouvernance’ à la fin des années 80, alors qu’elle était confrontée à l’échec de ses programmes économiques mis en place notamment dans les pays africains. Selon la Banque Mondiale, « la bonne gouvernance recouvre aussi bien la capacité du gouvernement à gérer efficacement ses ressources, à mettre en œuvre des politiques pertinentes, que le respect des citoyens et de l'État pour les institutions, ainsi que l'existence d'un contrôle démocratique sur les agents chargés de l'autorité (1999) ». 

3.Définition de l’OCDE 

Le Comité d'aide au développement de l'OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Economiques) définit la bonne gouvernance comme " l'utilisation de l'autorité politique et l'exercice du contrôle en rapport avec la gestion des ressources d'une société en vue du développement économique et social ". 

A travers ces définitions, une bonne gouvernance locale repose sur plusieurs facteurs clé : 

-La consolidation du cadre institutionnel. Un système de gouvernance doit s’appuyer sur un socle institutionnel stable et fort. 

-La transversalité des pratiques. La gouvernance locale doit appréhender les problématiques socio-économiques et environnementales de manière transversale. L’approche territoriale du développement suppose en effet la combinaison de plusieurs champs d’intervention. 

-L’instauration d’un cadre de coordination. La gouvernance suppose une multiplicité des acteurs et, donc une coordination des actions locales via des outils de planification et de programmation. 

-Le renforcement des capacités des ressources humaines. Les acteurs locaux doivent bénéficier d’une formation à la gestion publique et concertée. 

-La participation des citoyens à l’action publique. Les populations doivent maîtriser, assimiler et s'approprier les questions porteuses de développement, via des concertations publiques. La participation d’une population informée est gage de réussite dans un système de gouvernance. 

Les politiques publiques (ou stratégie publique) se définissent comme un ensemble d'actions coordonnées, mises en œuvre avec pour objectif d'obtenir une modification ou une évolution d'une situation donnée. Les politiques publiques sont mises en œuvre par les institutions publiques et lesadministrations publiques. La notion de politique publique est différente de celle de service public qui est traditionnelle en France.

Les politiques publiques sont une stratégie conduite par les institutions et administrations publiques avec un ensemble de moyens (humains, financiers et matériels) pour agir sur une situation structurelle ou conjoncturelle déterminée (infrastructure, santé, famille, logement, emploi, formation professionnelle, recherche, fonction publique, crise, déficit), afin d’atteindre un ensemble d’objectifs préalablement fixés (égalité, justice, santé publique, bien-être social, résorption de la crise, du déficit budgétaire) et dont l’évaluation est faite sur la base de la qualité et de l’opportunité de l’intervention publique.

Objectifs :

·         Améliorer la condition humaine

·         Viser l'intérêt général

Pour certains, les politiques publiques doivent jouer un rôle de redistribution, lorsque l’égalité des chances n’est pas assurée initialement.

Moyens de mise en œuvre :

·         Création ou augmentation de certains impôts et taxes

·         Dotation budgétaire à des organismes, agences, services afin de leur permettre de réaliser des objectifs

·         Publicité de la politique publique par la sphère officielle afin d’inciter les citoyens à y participer

Évaluation des politiques publiques :

L’évaluation consiste à analyser les résultats d’une intervention publique pour savoir si celle-ci a atteint les objectifs qui lui étaient assignés. Plus largement, l’évaluation vise à la construction d’un jugement sur la valeur de l’intervention publique qui se fonde sur « ses résultats, ses impacts et les besoins que cette intervention cherche à satisfaire1 » et s’appuyant sur des données empiriques collectées et analysées spécifiquement à cet effet.

Politiques publiques en France :

Politiques d'intervention économique et sociale :

La politique d'intervention économique et sociale en France représentent 464 milliards d'euros de dépenses par an (2007) 2:

·         180 milliards pour la politique publique de santé

·         100 milliards pour les dépenses de solidarité

·         plus de 80 milliards pour la politique de la famille

·         plus de 70 milliards pour la politique de l'emploi et la formation professionnelle

·         plus de 34 milliards pour la politique du logement.

Modernisation :

Un conseil de modernisation des politiques publiques (CMPP) est chargé de proposer des mesures de modernisation des politiques publiques.

Évaluation :

En France, Éric Besson a été le premier secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et de l'Évaluation des politiques publiques dans le gouvernement François Fillon. L'évaluation des politiques publiques a disparu du portefeuille du secrétariat d'Etat au profit de l'économie numérique lors du remaniement du 15 janvier 2009 qui a vu le remplacement d'Eric Besson par Nathalie Kosciusko-Morizet. Cependant, la Mission d'évaluation des politiques publiques, anciennement placé sous l'autorité du secrétaire d'Etat, a subsisté et se retrouve désormais rattachée au Ministère du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la Réforme de l'État


مقالة ثالثة تعالج العلاقة اليهودية-الأمريكية:

 

تجدون أدناه مقالة للكاتب نبيل شبيب تعالج في جانبٍ منها العلاقة اليهودية الأمريكية، وفي جانبٍ أخر البيئة الدولية للسياسة الأمريكية. وهذه المقالة هي الثالثة التي ننشرها حول العلاقة اليهودية-الأمريكية، وقد سبقتها دراسة مارك ويبر عن اللوبي اليهودي القوي في الولايات المتحدة، ودراسة د. إبراهيم علوش "اليهود والولايات المتحدة: من يسيطر على من؟". وتظهر هذه المقالات جوانب مختلفة من العلاقة اليهودية-الأمريكية. 
وقد بسط مارك ويبر الرأي القائل أن النفوذ اليهودي في الولايات المتحدة في ازدياد، وأنه يلعب دوراً حاسماً في صناعة السياسة الأمريكية، دون أن يعير المصالح الإمبريالية الكثير من الانتباه، الأمر الذي يعطي الانطباع أن التأثير اليهودي يمارس من خارج وعلى المؤسسة الحاكمة الأمريكية. بالرغم من ذلك، يعرض مقال الأستاذ مارك ويبر لتفصيلات مهمة عن قوة اللوبي اليهودي في الولايات المتحدة. وتجدون مقاله على الرابط التالي: http://www.freearabvoice.org/arabi/zawiyatuLKurra_i/alLobyLYahudy.htm
وعرض قبله د. إبراهيم علوش رأياً مفاده أن النفوذ اليهودي في الولايات المتحدة في ازدياد، ولكن ضمن إطار العلاقة العضوية مع الإمبريالية، حيث ارتقت الحركة الصهيونية من أداة إلى شريك في إدارة النظام الدولي الجديد. وقد عرضت تلك الدراسة لتطور النفوذ اليهودي نوعياً في ظل حكم الرئيس السابق كلينتون، ولكنه ربطته بمصالح وبنية الفئات الحاكمة في الولايات المتحدة، في النظام الدولي الجديد. وتجدون مقاله على الرابط التالي: http://www.freearabvoice.org/arabi/maqalat/alYahudWaLWilayatuLMuttahida.htm
أما الأستاذ نبيل شبيب أدناه، فأهم ما في مقاله التركيز على أن اللوبي اليهودي جزءٌ عضويٌ من الإمبريالية الأمريكية، دون أن يستخدم ذلك التعبير بالضرورة، ولكن ضمن أفق تلميحات بانحسار وزن اللوبي اليهودي في السياسة الأمريكية، خاصة بعد أن غالى في فرض دورٍ لنفسه يتجاوز حجمه الفعلي.
ولكن تمييز د. شبيب بين المال اليهودي في الحزب الجمهوري من جهة، والأصوات اليهودية في الحزب الديموقراطي من جهةٍ أخرى، كأدوات تأثير سياسية مختلفة، فيه قدرٌ من التبسيط، على الرغم من أنه يعرض وجهة نظر جديرة بالمناقشة على هذا الصعيد. فالمال اليهودي هو الأداة الرئيسية للسيطرة على الحزب الديموقراطي، على الرغم من أن معظم اليهود يصوتون مع الحزب الديموقراطي فعلاً، وأصوات الجناح المتصهين في الحركة المسيحية الأصولية يعطي اللوبي اليهودي وزناً يتجاوز وزنه المالي الكبير في الحزب الجمهوري أصلاً. 
ولعل شيئاً من الخلفية التاريخية قد يساهم بإلقاء الضوء على هذه المسألة. 
ففي الماضي، حتى نهاية الستينات، كان اليهود تقليدياً ديموقراطيين ليبراليين. وقد ربطهم البعض بالشيوعية في الولايات المتحدة، ولكن هذا الربط ليس دقيقاً بالضرورة، فقد مالوا حتى في روسيا أبان ثورة أوكتوبر إلى الاشتراكيين الديموقراطيين والمناشفة أكثر مما مالوا إلى البلاشفة. لذلك، كانوا أساساً ديموقراطيين ليبراليين.
وكان اليهود على قدرٍ من الثراء في أمريكا، ولكنهم استبعدوا من النخبة الاجتماعية إلى حدٍ ما، فجاهدوا لإحداث بعض التغييرات في المجتمع باتجاه ديموقراطي ليبرالي.
ولكن مع مجيء السبعينات تحول كل هذا إلى شئٍ من الماضي. إذ برزت ظاهرة المحافظين الجدد Neo-Conservatives إلى حيز الوجود، خاصة في ظل الرئيس ريغان في مستهل الثمانينات، على الرغم من أن هذه الظاهرة يمكن ربطها بالتخلي عن المقياس الذهبي للعملة في بداية السبعينات في عهد نيكسون، وبالازدهار الكبير برأس مال المضاربات الذي تلا ذلك الإجراء.
على أية حال، بدأت تبرز في عهد رونالد ريغان بالتحديد ظاهرة الباحثين والمثقفين والسياسيين اليهود من رموز المحافظين الجدد، وكان الكثير من هؤلاء ينظّرون للتروتسكية قبل ذلك، ثم أصبحوا يدعون للسوق الحرة على صعيد عالمي، أي للعولمة، ولعل أبرز نموذج من هذا النوع في فرنسا هو ليونيل جوسبان.
في أمريكا، يصوّت هؤلاء المحافظين الجدد للحزب الجمهوري بالطبع، حيث يصوّت اليهود تقليدياً للديموقراطيين. ولكن هذين الحزبين لا يختلفان كثيراً عن بعضهما في الواقع. فكلاهما يرعى مصالح الشركات الكبرى ويساند الحروب الإمبريالية. وكل أنصار الحرب الإمبريالية، وعلى رأسهم الجمهوريين، يدورون اليوم في المحافل وهم يقتطفون من مقولات الرئيس الأسبق كنيدي (المعروف كرمز ديموقراطي ليبرالي من الحزب الديموقراطي) أبان غزو كوبا الفاشل في خليج الخنازير، ومنها أن الولايات المتحدة يجب أن تدفع أي ثمن وأن تتحمل أي عبء من أجل انتصار الحرية، وأشياء أخرى من هذا القبيل. وما زلت تستطيع أن تجد معروضاً للبيع في العديد من المتاجر الأمريكية صوراً مبروزةً لنسرٍ أو علمٍ أمريكي وقد خطت داخلها هذه الكلمات.
فلا جدوى من الاستدلال على فروقٍ بين الحزبين الأمريكيين الحاكمين عندما يتعلق الأمر بالنفوذ اليهودي.
كان لدى كلينتون عددٌ أكبر بكثير من اليهود في وزارته، ولكن بوش وضعهم في مناصب من الصف الثاني، كما فعل مع ولفوويتز وبيرل وغيرهم، ولكن تشيني كان عضواً في مجلس أحد مراكز الأبحاث اليهودية، دون أن يكون يهودياً.
وقد يتبع اليهود في الحزب الديموقراطي، واليهود المحافظين الجدد في الحزب الجمهوري نمطين مختلفين، وقد يكون اليهود الجمهوريين أقل انفتاحاً وبروزاً، ولكن اليهود في الحزبين يتبعون في نهاية المطاف برنامجاً صهيونياً. 
وقد يتبنى هؤلاء خطابات سياسية مختلفة أيضاً. فالاستعماريون الديموقراطيون الليبراليون (ومنهم يهود) يميلون للتحدث عن حقوق الإنسان والمرأة والأقليات والشجرة، ويفضلون استخدام ذلك كذريعة لقصف الشعوب التي تخرج عن طوعهم. أما الاستعماريون المحافظون الجدد فيفضلون التحدث عن المصالح العليا والأمن القومي الأمريكيين ومحاربة الإرهاب ومنع انتشار أسلحة الدمار الشامل، ويفضلون استخدام ذلك كذريعة لقصف الشعوب الخارجة عن طوعهم. وفي الحالتين هنالك من يقصف، وعلينا أن نرى الفروق بينهما، ولكن أيضاً القاسم المشترك الرئيسي بينهما.
على هذا الأساس، نختلف مع الأستاذ نبيل شبيب عندما يقول بشكل عابر في نهاية مقاله أن النفوذ اليهودي في الولايات المتحدة قد يكون في انحدار (مثلاً كما يتجلى ذلك بنصر بوش الجمهوري على أل غور الديموقراطي في انتخابات عام 2000). نعتقد أن النفوذ اليهودي في الولايات المتحدة في حالة نمو، ولكن يجب أن لا نتوقع انعكاس ذلك مباشرةً في تغيرات ميكانيكية، مثلاً بارتفاع عدد اليهود في المناصب الوزارية. فليست هذه آلية عمل العلاقة اليهودية-الأمريكية، والأستاذ نبيل شبيب يعرف ذلك، لأنه يشدد أن العلاقة علاقة عضوية بين أمريكا والحركة الصهيونية، وهو منظورٌ ينضح بعمق الرؤيا برأينا.
وفي هذا السياق أيضاً، يقدم نبيل شبيب نقدأ نفاذاً لسطحية منظور الإعلام العربي للانتخابات الأمريكية، وكيف ينتظر هذا الإعلام الرئيس الجديد بعد كل انتخابات بلهفةٍ ليرى ما إذا كان سيضع "الشرق الأوسط" برأس أولوياته أم لا، وكأن جل ما نريده هو أن تمد الولايات المتحدة يدها لأمركة وعولمة العالمين العربي والإسلامي!!
أما فكرة ضعف الهيمنة الأمريكية على العالم، فقد يكون فيها شئ من الصحة، ولكن هذا الضعف طفيف وبطيء، والطريقة التي يضع بها الأستاذ نبيل شبيب المسألة قد تجعل الناس يتوقعون الكثير بتعجل.
إذ قد لا يستطيع بوش الصغير أن يبني تحالفاً من ثلاثين دولة لمهاجمة العراق كما فعل أبوه. وهذا يوحي بضعفٍ نعم. ولكنه ما يزال قادراً أن يجعل الفرنسيين والروس والصينيين يقفون كالمتفرجين وهو يهاجم العراق...
في الحقيقة، إن الحرب الأمريكية على العراق يمكن أن تساعد على إضعاف الهيمنة الأمريكية على العالم أكثر بكثير، ولكن كما يقول نبيل شبيب، إن هذا يعتمد على المقاومة التي يبذلها العالمان العربي والإسلامي، وحالياً، هذا يعني المقاومة التي يبذلها الشارعان العربي والإسلامي، لأن الأنظمة غير ديموقراطية بالكامل، ولذلك فإنها تكبت أنفاس الحركة الجماهيرية، وهي تعتقد أن ذلك يجلب لها الاستقرار، والواقع أن أمريكا تبيت لها مخططات فظيعة بالرغم من كل الخدمات التي قدمتها في الماضي كأنظمة كمبرادورية رأسمالية تابعة للإمبريالية، وهي تريد أن تتابع حراسة مصالحها بالمفهوم القديم كأن شيئاً لم يتغير في الحسابات الأمريكية، وهي تعتقد أن الأمر يستتب لها باسترضاء العدوان خارجياً وقمع الجماهير داخلياً، وأن هذا هو الاستقرار، ولكننا نعلم جميعاً أن الشارع العربي والإسلامي تختلف حساباته تماماً، وأنه يستطيع قلب الموازين تماماً لو تحرك كما يجب أن يتحرك، وهو ما يمكن أن يكون له تداعيات كبرى على هيمنة أمريكا العالمية.
محمد أبو النصر/ الصوت العربي الحر 


التعامل مع السياسة الأمريكية
متى يصل التمرّد على السياسة الأمريكية إلى المنطقة العربية والإسلامية؟..

نبيل شبيب
chbib@gmx.net
www.midadulqalam.net



ممّا يثير الذهول رصد كيفية تعامل المسؤولين في البلدان العربية والإسلامية مع السياسة الأمريكية، لا سيما عند مقارنته مع تعامل المسؤولين من بلدان أخرى معها. وكانت فترة الانتخابات الرئاسية الأمريكية على الدوام فترة "مثيرة" لمن يريد رصد نوبات متتابعة من التفاؤل وأخرى من التشاؤم.. تليها فترة أربع سنوات من محاولات التضليل والتبرير مع كل تصعيد جديد للعدوانيّة الأمريكية، والتي وصلت في هذه الأثناء إلى درجة غير مسبوقة.

خيبة أمل من ينتظر تآكل النفوذ اليهودي
إذا عدنا بالذاكرة إلى أيام انتقال الرئاسة الأمريكية من بيل كلينتون إلى جورج بوش، وجدنا في المتابعة السياسية والإعلامية العربية لذلك الحدث "الأمريكي"، ما يعتبر ذكره من قبيل التكرار المملّ والمؤلم، كالقول إنّ الناخبين الأمريكيين ينتخبون نيابة عن العرب أيضاً، وهذا بعد أن جعلت الحكومات العربية جُلّ مفاتيح صناعة القرار المتحكّم بقضايانا وشعوبنا وبلادنا وثرواتنا، في الأيدي الأمريكية، أو كالتساؤل: إنّ الأمريكيين ناضجون ديمقراطياً فمتى تبلغ شعوبنا العربية مستوى من الوعي لتكون "جديرة" بالديمقراطية، وفي ذلك القول جهل مركّب، يدل على عدم المعرفة الموضوعية بواقع الأمريكيين وواقع الجولات الانتخابية المهرجانية لديهم، وكذلك على عدم تقدير مستوى الوعي لدى الشعوب العربية حق قدره. إنّما تصدر مثل هذا الأقوال عمّن يعلم استحالة فوزه هو في انتخابات نزيهة حرة، أو نجاح تيار يمثله في استفتاء يمثل الاختيار الحر للإرادة الشعبية فعلا، فمقياس "الوعي" عنده هو اقتناع الآخرين بما يراه هو، وتأييد ما يريد هو، والتصويت لصالحه هو.. وإلاّ فيمكن أن يشارك هو في تبرير استمرار الحرمان من الحقوق السياسية!..
على أن في بعض ما كان من متابعات لحدث الانتخابات الرئاسية الأمريكية ما ركّز على عوامل جديرة بالاهتمام، كالتساؤل عن حقيقة النفوذ اليهودي في الحكومة الجديدة، أو عن مدى الاستمرارية ما بين سياسة جورج بوش الابن وأبيه بعد أن قطعت ثماني سنوات من عهد كلينتون ما بينهما!..
وليس مجهولاً أنّ لليهود نفوذاً في الغرب عموماً وفي الدولة الأمريكية على وجه التخصيص، وليس مجهولاً أيضاً دور اليهود في وسائل المال والإعلام، وليس مجهولاً كذلك أنّ كثيراً ممّا يحصّله اليهود من مواقف غربية منحازة، إنما ينشأ لتلاقي المصالح والأهداف بين الجانبين على قواسم مشتركة عديدة.. جميع ذلك معروف ويتكرّر على أسماعنا باستمرار، ويجب متابعة ما يرتبط بموقع النفوذ اليهودي في البلدان الغربية، ولكن لا يصحّ في ذلك أسلوب بات واسع الانتشار للأسف، إذ "يحصر" منظورنا إلى السياسة الأمريكية والسياسة الغربية عموماً، في نطاق "النفوذ اليهودي"، كما يكاد يحصر تفسير سائر الأحداث والتطوّرات في الغرب، في هذا النطاق أيضا. 
هذا ببساطة ما لا يتلاءم مع الواقع القائم، وتعدّد أسباب صناعة القرار، فضلاً عن وجود عناصر ذاتية غربية للعداء وأخرى لتفاهم وتعاون محتملين، وذلك بغض النظر عن وجود اليهود في الغرب أصلاً، بينما نجد في شدّة المبالغات على هذا الصعيد من جانب محللين وسياسيين في بلادنا العربية، وكأنّ "التهويل" مقصود، حتّى بات يوظّف في حملة التيئيس من تحقيق الأهداف المشروعة. 

الاندماج الصهيوني-الأمريكي اندماج عضوي
إن النظرة الموضوعية للبنية السياسية الغربية، بما فيها مركز صناعة القرار الأمريكي، توصل إلى نتائج أخرى، تأخذ مسألة النفوذ اليهودي فيها مكانها الواقعي، ويمكن التعامل معها سلباً وإيجاباً، كما يمكن التعامل مع سواها على السواء، وعندها نصل في إطار متابعة السياسة الأمريكية في عهد جورج بوش الابن، إلى عدد من النقاط المبدئية، توفّر ما يكفي من المؤشرات لترجيح بعضها، وسيبقى بعضها في حدود تكهّنات ينبغي وضعها في الحسبان، وقد تكشف الأيام عن حقيقتها قبل خروج بوش من المسرح السياسي أو بعد ذلك.. ومن تلك النقاط الرئيسية:
  1. إنّ مداخل النفوذ اليهودي إلى السياسة الأمريكية متعدّدة، لا تقتصر على "أصوات الناخبين" ، فلم تكن توجد فائدة من التنويه بأنّ فوز بوش جاء رغم أنّ الغالبية العظمى من الأمريكيين اليهود فضّلت آل جور وصوّتت لصالحه، فالأهم من ذلك كما ظهر عبر الانحياز الأشد والفاضح للكيان الإسرائيلي وتغطية جرائمه.. الأهم هو إدراك أنّ مداخل التأثير اليهودي متعددة، ومنها مراكز صنع القرار في الشركات والمصارف المالية، ولهذه نفوذها "اليهودي" المعروف داخل حزب الجمهوريين –بنسبة أعلى- مقابل نفوذ اليهود عبر "أصوات الناخبين" داخل حزب الديمقراطيين -بنسبة أعلى- ولا يستهان بدور النفوذ اليهودي في تلك المؤسسات، كما يبيّن مثلا حجم الضغوط اليهودية التي انطلقت عن طريقها لانتزاع مزيد من "التعويضات" المالية من بعض الدول الأوروبية بدعوى مسؤولية بعض الشركات فيها الآن، عن تشغيل عمّال السخرة في العهد النازي،كما كان في ألمانيا وسويسرا والنمسا على وجه التخصيص.
  2. ولكنّ لعبة ممارسة التأثير اليهودي على الحزبين الكبيرين في الانتخابات، فقدت مع الزمن كثيراً من توازنها، إذ يبدو أنّ زعماء الأمريكيين اليهود مضوا أحياناً أبعد من المعتاد، وهذا ما بدا أثناء انتخاب بوش عبر محاولة الحفاظ على وجود "رئيس ديمقراطي" كان من الممكن الاعتماد عليه اعتماداً أكبر في متابعة ما صنعه كلينتون. بل وكان ما رافق فرز الأصوات وانتهى في المحكمة الدستورية العليا، يمثل أقصى "درجات المخاطرة" في تلك اللعبة اليهودية التقليدية، وهذا بغض النظر عن الحجم الحقيقي للمشاركة اليهودية في تلك الخلافات، إذ يكفي انطلاق الشكاوى الأولى من مناطق سكن أثرياء اليهود في (بالم بيتش) في فلوريدا.. وخطورة اللعبة هي أنّها لم تعد مجرّد ممارسة "نفوذ" بل اتخذت صبغة "معركة" مضادة للرئيس الجديد بوش من قبل أن يستلم منصبه.. وهذا ما أدركه الجمهوريون ولا ريب، وكان من المتوقع أن يترك أثره على تعاملهم مع النفوذ اليهودي في السنوات التالية، ولكن لا ينبغي الحسم في السؤال: هل سيكون هذا التغيير في صيغة "تمرّد" على النفوذ اليهودي أم في صيغة مزيد من "التزلّف" والخضوع!..
  3. وخاض كثيرون بلا فائدة في حقيقة أنّ جورج بوش الابن تعمّد التركيز على إبراز الرغبة في التعاون مع "الأقليات" وفق الوصف الرسمي بأبعاده القانونية، أي مع السود وذوي الأصل اللاتيني على وجه التخصيص، وكذلك الرغبة في التعاون مع ذوي الأصل العربي وإن لم تكن لهم صفة "الأقلية" قانونيا.. وبالمقابل كان يلفت النظرَ غيابُ وجود من يمثل النفوذ اليهودي بالنسبة العالية المعتادة في المناصب الحسّاسة من الأجهزة الحكومية، وهو ما كان صارخاً في عهد كلينتون.. وهذا ما نشر التكهّنات بأنّ لدى بوش وزعماء الحزب الجمهوري رغبة في إيجاد ما يوازن النفوذ اليهودي "المتورّم" في آلية صناعة القرار السياسي، ورغبة في تشجيع "الأقليات" الأخرى على تحرّك سياسي أكبر وفعّال في واشنطن.. لهذا الغرض على الأرجح، فماذا يعني الآن ظهور حجم الخطأ الكبير في هذه التكهنات؟..
  4. والأهمّ من رصد النفوذ اليهودي صعوداً وهبوطاً وتأرجحاً، إدراك أن اندماجه في بنية صناعة القرار السياسي الأمريكي اندماج عضوي، وأن معطياته بالنسبة إلى التعامل مع قضايا العرب والمسلمين، معطيات ذاتية متوافرة في الأرضية الأمريكية نفسها، وهذا ما يعطيه القدرة على تحقيق أهدافه، وليس الاعتماد على الإمكانات اليهودية والصهيونية الذاتية فحسب. إنّ الحصيلة العدوانية للقضايا العربية والإسلامية ناجمة عن التلاقي الصهيوني-الأمريكي على أهداف مشتركة في بوتقة نشر الهيمنة عالمياً، وليس عن علاقة بين طرفين.. أحدهما يمارس الاستغلال أو الإغراء أو التضليل.. والآخر هو الضحية، وهذا ما ينبغي أن يوضع في الحسبان في التعامل مع السياسة الأمريكية بدلاً من انتظارٍ لا طائل تحته، أن يأتي يوماً ما، رئيس أمريكي ما، يتمرّد على النفوذ الصهيوني!!..

التبعية.. ركيزة الهيمنة

لقد أصبح الغالب على التفاعل السياسي العربي –وحتى الإعلامي- مع كل جولة انتخابات أمريكية، هو ذلك الأسلوب التقليدي العتيق الملوّث، الذي يغلب عليه الانتظار والترقب لرؤية ما يقرره الرئيس الجديد للتكيّف معه. 

ومن أسوأ وجوه هذا الأسلوب التبعيّ الكريه، اقتران "التساؤل" عن الدور الأمريكي "المرجو" في المنطقة، بالتساؤل عن "الموقع" الذي سيضع الرئيس الجديد فيه "قضايانا" على جدول أعماله.. وهل سيتفرغ لقضاياه السياسية الداخلية فترة طويلة أم قصيرة، وهل سيميل إلى ما يسمّى العزلة كما يتردّد مع كل رئيس جديد، أم سيتابع أسلافه على طريق الهيمنة، أو العولمة، أو الأمركة، أو سوى ذلك من التسميات لمضمون واحد. 

بل يبدو لمتابع الأحداث والمواقف والتطوّرات على الساحة العربية أحياناً، أنّ عجلتها تتوقف أثناء المعركة الانتخابية الأمريكية وتستأنف دورانها بعد أن يقرّ قرار الرئيس الجديد على "نوعية" الاهتمام بالقضايا العربية وحجمه وتوقيته.. حتى إذا مضت فترة الانتخابات، بحث أصحاب عجلة السياسة العربية عن موقع ما لها في مؤخرة ركب عجلة الرئاسة الجديدة.. ولكن هذا بالذات ما بدأ يتصاعد مع حجم الرفض الشعبي العربي والإسلامي له ولمن يمارسونه على قدر ما يلهث هؤلاء وراء السياسات الأمريكية، بل يمتد ذلك الرفض إلى مناطق أخرى عديدة من العالم، بدرجات متفاوتة على الصعيد السياسي وليس على الصعيد الشعبي فقط. 

ونذكر أيضا كيف انتشرت التوقعات القائلة إن سياسة بوش الابن ستكون متابعة لسياسة أبيه قبل وصوله إلى السلطة، لا سيّما وأن بوش الابن ضعيف الخبرة السياسية دولياً، وقد وضع زمام المراكز الرئيسية في أيدي أركان حكومة أبيه السابقة.. ولا يصحّ من هذا الوهم سوى أنّ "أسلوب التفكير" لا يختلف كثيراً بين بوش الأب وبوش الابن. ولكن السؤال الأهم الذي كان ينبغي طرحه وما يزال، هو هل سيتمكّن بوش الابن –وأي رئيس آخر يأتي من بعده- من متابعة طريق بوش الأب –ومن سبقه- وهو الذي انتهى عهده ببروز الزعامة الانفرادية الأمريكية عالميا ؟..

بتعبير أدقّ: أليست المعطيات الدولية عالمياً، والمعطيات الرسمية العربية والإسلامية إقليمياً، هي التي تعطي "الإمكانات الذاتية الأمريكية" القدرة على متابعة طريق الهيمنة.. وهي التي تمثل "الركائز" و"الدعائم" و"القواعد" التي لا تستطيع تلك الهيمنة الانتشار من دونها؟..

عالمياً بدأت القوى الدولية تتحرّك في اتجاه مضاد.. وهذ التحرّك يتنامى تدريجياً.. أما على المستوى الرسمي، العربي والإسلامي، فخطوات التحرّك في ذيل الهيمنة الأمريكية وبما يعطيها القدرة على الانتشار والرسوخ.. هي التي تتزايد حجماً وعدداً وتتزايد نوعيتها وخطورتها عاماً بعد عام وقضية بعد قضية!..

القابعون في قفص الهيمنة

رجالات حكومة بوش الابن، هم أنفسهم الذين سبق أن تحرّكوا في المرحلة الأخيرة من اهتراء الشيوعية ومعسكرها في الشرق، وهم الذين وضعوا المنطلقات الأولى للذروة التي بلغتها مسيرة العولمة المتأمركة في عهد كلينتون، والتي بدأت بمقولة "نظام عالمي جديد" على لسان جورج بوش الأب، ومقولة "الإسلام العدوّ البديل" على لسان وزير دفاعه آنذاك تشيني، ثم توبعت بالتطبيقات العملية كما كان في حرب باناما من قبل ثم حرب الخليج الثانية من بعد، بالإضافة إلى التحذير من "حرب تجارية" مع أوروبا الغربية في حينه، والتي كانت بداية حقبة جديدة من "العولمة التجارية" عبر منظمة التجارة الدولية، كذلك ففي عهد كلينتون وليس في عهد بوش الابن بدأت الخطوات الحاسمة للانتقال من حقبة " الانفراج والحدّ من التسلّح بين المعسكرين"، إلى حقبة الحيلولة دون تسلّح أي جهة في العالم تسلّحاً رادعاً مقابل احتكار أسلحة الدمار الشامل وتقنياتها لدى عدد من القوى الدولية..

لئن كانت حكومة كلينتون من الديمقراطيين لم تجد حاجة إلى تغيير هذه المسيرة فتابعتها، فليس مستغرباً أنَ حكومة جورج بوش الابن واصلت الطريق، ولكن ما ينبغي أن يضعه صانعو السياسة الرسمية، العربية والإسلامية، بعين الاعتبار، ويما ينبغي أن ينطلقوا منه للتخلص من سياسات التبعية لواشنطن، هو أنّ القوة الدولية الكبرى حالياً.. لم تعد تجد أرضا "ممهّدة" لنشر هيمنتها، إلا في المنطقة العربية والإسلامية، فقد تبدّلت "الأرضية العالمية" أمام السياسة الأمريكية تبدلاً جذرياً عمّا كانت عليه عند نهاية الحرب الباردة.. ومن المعالم الرئيسية ذات العلاقة التي يمكن رصدها على هذا الصعيد:

  1. لم تعد أوروبا الغربية الحليف الطيّع للإرادة السياسية والعسكرية الأمريكية، فقد انتقلت بذرة التمرّد من القطاع الاقتصادي والنقدي إلى القطاع السياسي والأمني، وقد يحتاج تطوير المسيرة الأوروبية إلى فترة زمنية أطول مّما يرجوه أنصارها، ولكنه تتميّز هذه المسيرة لتحقيق "استقلال اقتصادي ومالي حقيقي" بقيامها على أسس متينة نسبيا.
  2. رغم مظاهر التعاون والتفاهم في ميادين عديدة لم تقبل موسكو بالانضواء تحت المظلة الأمريكية التي تمتد نحوها عبر حلف شمال الأطلسي رغم أنّ السنوات العجاف الأخيرة من حقبة الشيوعية فسنوات الانتقال إلى نظام رأسمالي، قد خلّفت أوضاعاً مالية تربط كثيراً من الطاقات الذاتية الروسية بالإرادة أو المشاركة الأمريكية، ويبدو أنّ هذا ما بدأت موسكو تعمل على التخلّص من آثاره كما تشير السياسة الروسية الراهنة في شرق آسيا وجنوبها، وحتى تجاه أوروبا الغربية.
  3. لم تعد منطقة جنوب وشرق آسيا، بما في ذلك الصين والهند وباكستان من الناحية السياسية والأمنية، بالإضافة إلى ما يسمّى دول النمور من الناحية الاقتصادية والمالية، مجرّد أرقام على مائدة "العولمة" بأشكالها القديمة والحديثة، بل تؤكّد الدراسات المستقبلية ميلان كثير من المعادلات العالمية لصالح تلك المنطقة خلال سنوات معدودة.
  4. ولا بدّ من الإقرار –مرة أخرى- بأنّ المنطقة الوحيدة على الخارطة العالمية، التي لم تتجاوز سياسيا مرحلة الانضواء الطوعي تحت جناح الزعامة الانفرادية الأمريكية عالمياً، هي المنطقة العربية، وعلى الأقل ما يتبع منها لما يسمى "الشرق الأوسط" وفق المصطلحات السياسية-الجغرافية الأمريكية. 
  5. في عام 2000 م فقط بدأت في المنطقة العربية ظاهرة قد تتحوّل تدريجياً من "تململ" شعبي تجاه الهيمنة الأمريكية وما تجده من تبعية محلية، إلى "انتفاضة" شعبية، لا يمكن تجاوزها ببعض التصريحات المؤقتة والمؤتمرات الكلامية.. وآنذاك يمكن القول إنّ السياسة الأمريكية في عهد بوش لن تتابع الانحياز العدواني المطلق الذي كان في عهد كلينتون، لأنها لا تستطيع ذلك، ولأنّ مراعاة مصالحها ستتطلب منها إعادة النظر، أمّا القول إنّ هذه المصالح ستكون من تلقاء ذاتها عامل تغيير في السياسة الأمريكية، فهذا ضرب من الأوهام، ثبت في الماضي أنه لا يتحقق، ولا يوجد ما يبرّر الاعتقاد بسوى ذلك في المستقبل المنظور، وربّما تسفر الظروف الداخلية الأمريكية وملابسات انتخابات الرئاسة الأخيرة إلى تقلّص النفوذ اليهودي في السياسة الأمريكية تجاه المنطقة العربية، ولكن سيبقى بعد ذلك مفعول "المصالح الذاتية" التي ارتدت لباس الهيمنة، أو أمركة العلاقات الدولية باسم العولمة، ولا سبيل للحدّ من هذا المفعول، سوى أن تتحوّل المصالح الذاتية في المنطقة العربية والإسلامية إلى قوة فاعلة، لا أن يكتفي الممسكون بزمامها بأسلوب الترقب والانتظار فالتكيّف والانهزامية.

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